Burnout

Vous n'êtes plus efficace dans votre travail, vous êtes épuisés ou au contraire ne resentez plus aucune émotion ? Ce sont peut-être les signes d'un burnout. Aujourd'hui, Nabla vous explique comment le repérez, réussir à en parler et le prendre en charge.
Qu’est ce que le burnout ?
L’épuisement professionnel
Le burnout est défini comme un syndrome d’épuisement professionnel. Il résulte d’un investissement trop prolongé d’une personne dans son travail, lorsque ce travail est épuisant émotionnellement. L’épuisement est mental, émotionnel mais aussi physique.
L'intensité du travail
Ce n’est pas le travail en soi qui conduit une personne à faire un burnout, mais les conditions dans lesquelles elle réalise ce travail. La démotivation et la perte du plaisir au travail sont des éléments essentiels au diagnostic (la personne s’y rend “la boule au ventre”).
De plus, la perte d’efficacité liée aux symptômes du burn-out, en plus de la surcharge éventuelle de travail, entretient le cercle vicieux de l’épuisement.
Les mauvaises conditions de travail
Le burnout est souvent lié à la déshumanisation de la relation à l’autre au travail et au sentiment de ne plus parvenir à accomplir son travail personnel. Le malaise augmente d'autant plus que les conditions sont mauvaises.
Le conflit de valeurs au travail
L’une des causes les plus récurrentes de la souffrance au travail est ce qu’on appelle le conflit de valeurs. Il se définit comme un conflit portant sur « des choses auxquelles les travailleurs octroient de la valeur ». Cela peut concerner l’éthique, la qualité du travail, l’inutilité, ou encore l’image du métier.
Les professions les plus touchées
Les professions où l’engagement émotionnel et personnel en plus des mauvaises conditions de travail se cumulent augmentent le risque de burn-out : les soignants, les enseignants, les travailleurs sociaux par exemple. Cependant, toutes les professions peuvent entrainer un burn-out.
La fréquence du burnout
L’institut de veille sanitaire estime que 30 000 personnes sont en burn-out en France et que 12 % de la population active serait “à risque de Burn-out”.
Quels sont les signes du burnout ?
La rupture progressive
Le burnout se caractérise par un ensemble de manifestations cliniques, d’installations insidieuses, en lien avec le travail. Les manifestations sont souvent progressives et ne sont pas détectées tout de suite. Elles se caractérisent par une rupture par rapport à l’état antérieur de la personne.
Manifestations émotionnelles
Les manifestations émotionnelles du burnout peuvent être : l’anxiété, les tensions musculaires diffuses, la tristesse, l’irritabilité, le manque d’entrain, l’hypersensibilité ou au contraire l’absence d’émotions…
Manifestations cognitives
Les manifestations cognitives se rapportent à tout ce qu’un individu est capable d’apprendre ou de percevoir avec son cerveau. Dans le cas du burnout, les troubles cognitifs peuvent être des troubles de la mémoire, de la concentration, de l’attention, ou des décisions face à une situation nouvelle (trouble des fonctions exécutives).
Manifestations comportementales
Le comportement d’une personne en burnout est souvent modifié par rapport à son habitude : le repli et l’isolement social, la diminution de l’empathie envers les autres, l'agressivité, le ressentiment et l'hostilité à l’encontre des autres. La personne peut également développer des comportements addictifs.
Manifestations sur la motivation
Le burnout s’accompagne généralement d’une baisse de motivation pour le travail, mais aussi dans la vie quotidienne. Elle présente alors les symptômes de la dépression sur les périodes de travail : baisse du moral, désengagement de ses motivations habituelles, doute sur soi-même et ses compétences, dévalorisation, baisse de libido. Ces symptômes sont généralement améliorés en période de vacances.
Manifestations physiques
Le burnout touche aussi à la santé physique de la personne. Celle-ci peut souffrir de troubles du sommeil, de fatigue (asthénie), de douleurs musculaires (lombalgies, cervicalgies), de vertiges, de maux de ventre et de maux de tête.
Particularité du burnout
Le burnout a la particularité de s’estomper sensiblement pendant les vacances ou le week-end, durant lesquels la santé et le moral de la personne s’améliorent. En revanche, il est exacerbé durant le travail.
Il y a souvent recours aux substances psychoactives, comme l’alcool par exemple, pour soulager l’anxiété.
La prise en charge du burnout
Réussir à en parler
Bien que cela soit parfois très difficile, il est primordial de parler à quelqu’un de son malaise et des signes éventuels d’un burnout. On peut s’adresser à son médecin, au médecin du travail, à un psychologue ou psychiatre, ou dans un premier temps à ses proches.
Une prise en charge en deux temps
La première étape pour la prise en charge est l’identification des symptômes et des troubles dont souffre la personne par un professionnel de santé. Ensuite, une fois les troubles pris en charge, il est indispensable d’améliorer la situation socioprofessionnelle de la personne : identifier les causes de la souffrance au travail, et essayer d’agir dessus. Cela implique souvent un changement de poste ou un changement d'entreprise.
L’arrêt de travail
L’arrêt de travail est nécessaire en cas de burnout. Sa durée peut varier de quelques jours à plusieurs mois selon les troubles de la personne et du temps nécessaire pour les soigner. Ce temps permet à la personne de sortir du monde du travail et de prendre du recul sur la situation difficile qu'elle est en train de vivre. C'est une étape indispensable à la guérison.
Les médicaments
Selon les troubles dont souffre la personne, certains médicaments peuvent être prescrits pour aider à la guérison, comme des anxiolytiques (pour lutter contre l’anxiété) ou des antidépresseurs (si une dépression est associée).
La thérapie
Les interventions psychothérapeutiques ou psychocorporelles sont très utiles pour la guérison du burnout. Cela peut passer par une thérapie cognitive ou comportementale, des séances de relaxation ou de méditation, un suivi psychologique, etc.
La guérison
La guérison du burnout est toujours lente et progressive. Elle se fait de façon coordonnée avec l’aide de plusieurs professionnels de santé :
- Principalement : le médecin traitant et le médecin du travail.
- Les thérapeutes que la personne consulte (psychologue ou psychiatre, hypnothérapeute ou autre).
- La place de l’entourage est également primordiale.
Quelle est la place des proches lors du burnout ?
Lutter contre le déni
Les proches ont une place primordiale pour aider la personne qui souffre de burnout à s’en rendre compte et à accepter ses symptômes pour le soigner. Les proches peuvent inciter la personne à consulter un médecin. Souvent, la personne qui souffre de burnout est dans le déni de sa situation.
Accompagner la personne
Il est important que les proches reconnaissent le burnout comme un réel problème de santé, et qu’ils soient soutenant au long court. La personne a besoin d’être accompagnée de ses proches pour guérir.
Être patient
Bien que cela soit difficile à vivre pour les proches, il est nécessaire d’accepter que le burnout prenne un certain temps à guérir. La guérison est progressive, chaque petit pas est un progrès même si les proches ont parfois du mal à s’en rendre compte.
Le burnout est un syndrome à ne pas prendre à la légère et dont les conséquences physiques ou psychocologiques peuvent être particulièrement douloureuses. Il est souvent difficile de l'accepter ou d'en parler à un médecin ou à un proche. La reconnaissance du problème et l'identification des sources du mal-être sont des premières étapes pour atteindre la guérison.
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