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Consulter un gynécologue

Publié le , 4 min de lecture
Véronique Cayol
Gynécologue-obstétricienne

Il est conseillé de commencer son suivi gynécologique à l’apparition de la puberté et avant le début de l’activité sexuelle. Celui-ci permet de répondre à toutes les questions que l’on se pose sur le cycle menstruel, le corps, la sexualité…

La consultation chez le gynécologue

Qui consulter ?

Le suivi peut être effectué par un gynécologue, une sage-femme, et parfois par certains médecins généralistes.

Comment se passe la première consultation ?

Sauf cas exceptionnel, il n’y a pas d’examen lors de la première consultation. Elle permet plutôt d’établir un premier contact et de mettre en confiance.

Souvent, le médecin prend la tension artérielle et demande de se peser, simplement pour avoir un poids de référence initial.

Il s’agit surtout de parler de contraception et de MST (maladies sexuellement transmissibles). Cette consultation peut se faire seule ou accompagnée, c’est la patiente qui décide !

Le suivi durant la vie hormonale

Pourquoi et comment ?

Idéalement, une consultation de contrôle doit être prévue tous les ans à partir du début de la vie sexuelle.

Le gynécologue ou la sage-femme s’assure de la normalité des cycles et de l’appareil génital, vérifie la tolérance de la contraception et son renouvellement.

La consultation gynécologique est aussi l’occasion de délivrer un message de prévention et de dépistage des MST, de vérifier les antécédents familiaux, de surveiller la tension artérielle, le poids, la thyroïde... et d’adresser la patiente au médecin généraliste ou à un autre spécialiste.

Planifier sa visite de contrôle

Il est recommandé de tenir un journal de bord sur le suivi de sa santé en y notant les dates des consultations annuelles afin d’anticiper ses prises de rendez-vous. En effet, il peut y avoir plusieurs semaines (ou mois) d’attente avant d’obtenir une consultation chez un gynécologue !

Contraception

Le suivi gynécologique permet de choisir et d’adapter au mieux sa contraception, tout au long de sa vie. Peu importe le moyen de contraception choisi, il doit être confortable et bien toléré.

Frottis

Chez les femmes asymptomatiques, il permet de détecter des dysplasies (= anomalies) ou des lésions inflammatoires du col de l’utérus qui peuvent dégénérer si elles ne sont pas traitées. Le frottis cervico-vaginal doit être fait tous les 3 ans à partir de 25 ans (après 2 frottis normaux réalisés à un an d’intervalle) et jusqu’à 65 ans.

À noter : la vaccination contre le papillomavirus ne dispense pas du dépistage par des frottis réguliers.

Mammographie

Il s’agit d’une radiographie du sein. Entre 40 et 50 ans, la fréquence des mammographies varie selon l’histoire et l’examen clinique de chaque femme. Elle est préconisée tous les 2 ans à partir de 50 ans et jusqu’à 75 ans (plus précocement ou plus fréquemment selon l’histoire personnelle). Elle complète l’examen clinique des seins, annuel.

Examens sanguins

Notamment sous contraception orale, la glycémie (taux de sucre dans le sang), les taux de cholestérol et de triglycérides (graisses) doivent être contrôlés. S’ils sont anormaux, la contraception sera adaptée ou changée. En l’absence de problème préexistant, ces examens biologiques sont réalisés 3 mois après le début de la contraception orale.

Dépistage du cancer du sein

Les gynécologues recommandent d’effectuer régulièrement une autopalpation des seins (tous les mois, après les règles). À partir de 50 ans, il est fortement conseillé d’effectuer des mammographies régulières.

Surveiller et suivre les petits maux gynécologiques

  • Les pertes vaginales inhabituelles, malodorantes, irritantes ou qui démangent : il s’agit souvent d’un déséquilibre bénin de la flore vaginale. Ce sont alors des mycoses ou des vaginoses, sans gravité, qui se traitent facilement.
  • Les cystites : infections urinaires localisées au niveau de la vessie.
  • Les règles abondantes et/ou douloureuses.

Diagnostiquer, s’informer sur certaines maladies et étapes de la vie gynécologique

  • Endométriose : maladie complexe, due à l’implantation de cellules de l’endomètre en dehors de l’utérus.
  • Fibromes : tumeurs bénignes développées sur l’utérus.
  • Vaginisme : douleur génito-pelvienne associée à un trouble de la pénétration.
  • Ménopause : arrêt de la sécrétion d’hormones féminines par les ovaires (œstrogènes et progestérone).

Le suivi après la ménopause

La ménopause, c’est quoi ?

La ménopause correspond à l’arrêt du fonctionnement des ovaires, de la production d’oestrogènes et de progestérone, et donc des règles. Elle survient généralement entre 45 et 55 ans.

Pourquoi poursuivre son suivi gynécologique à la ménopause ?

Le suivi gynécologique ne s’arrête pas à la ménopause. En effet, certains examens doivent continuer à être réalisés, notamment dans le but de dépister les cancers du sein et du col de l’utérus.

Ainsi, il est recommandé d’effectuer une mammographie jusqu’à 75 ans, tous les deux ans. Par ailleurs, il est conseillé de faire un test HPV afin de dépister le cancer du col de l’utérus tous les 5 ans, et ce jusqu’à 65 ans.

Il faut aussi continuer à surveiller la tension artérielle, la prise de poids...

Vous avez encore des questions ? N’hésitez pas à les poser aux professionnels de santé sur notre application !
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