Diabète


Le diabète est une maladie dont on entend beaucoup parler mais qui reste pourtant souvent mal comprise. Généralement, on sait que ça a un rapport avec le sucre, une hormone nommée l’insuline, des prises de sang et des piqûres, mais le reste peut parfois prêter à confusion. Voici donc une synthèse de ce qu’est le diabète, des différents types de diabète que l’on peut diagnostiquer et des différentes solutions qui permettent de mener une vie parfaitement normale et épanouie avec le diabète.
Le diabète, concrètement, c’est quoi ?
On parle de diabète lorsque le corps n’arrive plus à régulier lui-même ses taux de sucre dans le sang, ce qu’on appelle aussi la glycémie.
En temps normal, le corps a recours à une hormone produite par le pancréas, “l’insuline”, qui permet de maintenir la glycémie à une valeur stable (environ 1 gramme par litre). Ainsi, on a toujours assez de sucre pour faire fonctionner les muscles et les organes, et on peut éviter les situations d’hypoglycémie (lorsque l’on est en manque de sucre) ou d’hyperglycémie / diabète (lorsqu’on en a trop).
Si vous êtes diabétique, c’est soit que votre corps ne produit pas assez d’insuline, soit qu’il y est devenu résistant - auquel cas l’insuline n’a alors plus autant (voire plus du tout) d’effet sur lui. Dans les deux cas, le risque est que vous vous retrouviez avec trop de sucre dans le sang.
Quels sont les différents types de diabète ?
Il est important de faire la différence entre les différents types de diabète, qui n’ont ni les mêmes causes, ni les mêmes traitements. Il en existe trois : le diabète de type 1, le diabète de type 2, et ce qu’on appelle les “diabètes secondaires”.
Le diabète de type 1
Aussi aussi connu sous le nom de “diabète insulino dépendant, le diabète de type 1 est plus fréquent dans les pays occidentaux et dans les régions éloignées de l’équateur. Il est par exemple 70 fois plus fréquent en Finlande qu’en Chine.
Ce diabète apparaît souvent pendant l’enfance ou l’adolescence, et concerne 10% de l’ensemble des patients diabétiques. Si vous souffrez de diabète de type 1, c’est que votre organisme détruit ses propres cellules productrices d’insuline, c’est ce qu’on appelle une maladie auto-immune.
On ne sait pas d’où vient le diabète de type 1 : la plupart des scientifiques estiment que la maladie a une origine génétique, mais on manque encore de preuves. On sait juste que cela se transmet avec un risque de 3% à 6% respectivement si la mère ou le père sont diabétiques. Le risque est de 30% si les deux le sont.
L’essentiel est que même si on ne comprend pas l’origine de cette maladie, et même si on ne peut pas la guérir, on sait très bien la traiter. Grâce à des injections d’insuline que les patient.e.s apprennent eux-mêmes à se faire et à un suivi médical attentif, les patient.e.s atteint.e.s de diabète de type 1 peuvent mener aujourd’hui une vie tout à fait épanouie.
Le diabète de type 2
Aussi connu sous le nom de “diabète non-insulino dépendant, ce diabète est lié à un problème de métabolisme, il survient généralement après l’âge de 40 ans et touche principalement les personnes obèses. Il est dû à une production insuffisante d’insuline par l’organisme. Cette production est généralement conservée les premières années après la découverte de la maladie mais ne permet pas de répondre de façon suffisante à la résistance augmentée à l’insuline.
Le diabète de type 2 est surtout dû au mode de vie, et notamment à une situation prolongée de surpoids ou d’obésité. Il existe aussi des facteurs de prédisposition génétique (par exemple, si quelqu’un dans votre famille proche souffre de diabète de type 2, vous êtes plus à risque d’en souffrir aussi).
Le diabète secondaire
Le diabète dit “secondaire” peut être lié à différentes pathologies (des problèmes au niveau du pancréas, des effets indésirables de certains médicaments, des dysfonctionnements génétiques…), et qui déclenche lui aussi de l’hyperglycémie.
À mentionner également, le cas particulier du diabète gestationnel. C’est une forme de diabète de type 2 particulière qui survient exclusivement lors de la grossesse. Une femme qui a eu un diabète gestationnel a plus de risque de développer un diabète de type 2 plus tard. Vous pouvez lire cet article.
Quelles sont les particularités des différents types de diabète ?
Le diabète de type 1
- Symptômes : Les premiers symptômes du diabète de type 1 peuvent être discrets, ou être pris pour les signes d’une autre maladie. Ils apparaissent surtout chez des patients de moins de 35 ans. La personne a alors très faim, très soif, va beaucoup aux toilettes, se sent très fatigué et se met à maigrir de façon inexpliquée.
- Diagnostic : Le diabète se diagnostique très rapidement avec un test de glycémie rapide qu’on appelle le “dextro”.
- Traitement : On ne peut pas guérir du diabète de type 1, mais on peut très bien vivre avec. Dans un premier temps, on va faire tout un travail de pédagogie auprès du patient pour lui permettre de comprendre sa maladie. On va aussi veiller à ce qu’il prête un soin tout particulier à son hygiène bucco-dentaire, puisque le diabète fragilise cette zone. On va enfin lui apprendre à mesurer lui-même son taux de sucre dans le sang, en totale autonomie, grâce à des appareils dédiés.
- Facteurs de prédisposition : Encore une fois, on n’a pas encore trouvé de profil plus “à risque” d’être atteint de facteur de type 1, et les origines de la maladie restent inconnues.
Le diabète de type 2
- Symptômes : Le diabète de type 2 a souvent des symptômes moins “visibles” mais que ceux du diabète de type 1, de sorte qu’on peut parfois vivre avec pendant longtemps sans en avoir conscience. Cependant, certains symptômes plus handicapants (forte faim, forte soif, perte de poids, fatigue, besoin d’aller uriner très souvent) peuvent finir par survenir. Des problèmes de cicatrisation, d’engourdissements ou d’infections à répétition sont des manifestations possibles du diabète de type 2.
- Diagnostic : le diabète de type 2 peut survenir à tout âge, mais il apparaît le plus souvent après 40 ans. De plus, le diabète de type 2 concerne essentiellement des personnes en situation de surpoids ou d’obésité. Si vous êtes donc âgé.e de plus de 40 ans, que vous êtes en surpoids et que vous ressentez plusieurs des symptômes indiqués ci-dessus, votre médecin vous fera sûrement passer des examens pour mesurer votre taux de sucre dans le sang. Si celui-ci dépasse une certaine limite (au-delà de 1,26 gramme de sucre par litre de sang), alors on vous diagnostiquera un diabète de type 2.
- Traitement : Dans un premier temps, on va surtout chercher à vous aider à vivre avec votre diabète, voire à le faire “diminuer” petit à petit grâce à des changements dans votre mode de vie. L’objectif : équilibrer votre apport en sucres par rapport au taux de sucres dont votre corps a besoin. On va notamment repenser avec vous votre régime alimentaire, et vous encourager à pratiquer une activité physique régulière ! On va tout simplement réfléchir avec vous à des façons de mieux concilier vos habitudes, vos envies, et les besoins de votre corps.
Cependant, si ces efforts ne suffisent pas à faire baisser suffisamment le taux de sucre, on pourra recourir à des médicaments, en vous proposant l’insuline en dernier recours.
- Facteurs de prédisposition : Au-delà du poids qui est un facteur de risque important, la génétique joue également : s’il y a des cas de diabète de type 2 dans votre famille, ou si vous portez l’un des gènes qui prédisposent à l’obésité, vous êtes plus susceptibles de souffrir de la maladie.
Peut-on guérir du diabète ?
Malheureusement, on ne peut pas guérir “définitivement” du diabète, mais on peut en revanche le stabiliser dans de nombreux cas.
Si vous souffrez du diabète de type 1, il vous faudra vous injecter de l’insuline tous les jours, tout au long de votre vie, et faire attention à votre hygiène de vie, mais ce n’est pas pour autant que vous vivrez constamment “dans le danger” ou dans l’inquiétude. Au contraire, ce traitement vous permettra de vivre tout à fait sereinement, dès lors que vous le suivez avec soin.
Dans le cas du diabète de type 2, bonne nouvelle : il est possible d’arriver à stabiliser la maladie, notamment grâce à une perte de poids et à un rééquilibrage alimentaire. Ces changements, qui peuvent bien évidemment se faire sur le long terme et avec toutes les adaptations nécessaires, permettent en effet au métabolisme de gérer à nouveau avec succès le taux de sucre dans l’organisme. Il est également possible de recourir le cas échéant à de nombreux traitements médicamenteux !
Y a-t-il des aliments interdits quand on est diabétique ?
Contrairement à une idée reçue, il n’est pas “interdit” de manger des sucres ou des féculents quand on est diabétique ! Les recommandations alimentaires pour les personnes diabétiques ne sont pas si différentes de celles du reste de la population : il s’agit simplement de faire attention à manger équilibré, sans excès, et en évitant les sucres ajoutés, ou l’excès de friandises, confiseries et autres bonbons. Dès lors que vous avez un suivi régulier et que vous veillez à appliquer les conseils de votre médecin, notamment d’un diététicien-nutritionniste dont l’intervention fait partie intégrante de la prise en charge du diabète, vous pourrez parfaitement avoir une alimentation savoureuse !
Comment vit-on avec le diabète ?
Rappel très important : le diabète, notamment le diabète de type 2 n’est pas la conséquence d’un manque de volonté de votre part, et certainement pas une “punition” pour votre mode de vie, c’est le résultat d’une combinaison de plusieurs facteurs sur lesquels vous pouvez agir. Cette maladie est très bien connue et bien traitée par les médecins, et vous serez pris en charge par la Sécurité sociale pour vos traitements. De plus, cette pathologie est de mieux en mieux prise en charge, notamment quant à la qualité de vie des malades. C’est également un champ très important de recherche en pharmacologie - et de plus en plus de nouveaux traitements verront le jour dans les années à venir !
La santé dans votre boîte mail
Vous souhaitez recevoir les meilleurs contenus Nabla dans votre boîte mail ?

Consultations médicales. En vidéo ou par chat.
