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Herpès génital

Publié le , 4 min de lecture
Véronique Cayol
Gynécologue-obstétricienne

L’herpès génital est une infection virale, sexuellement transmissible (IST), et récidivante, c’est-à-dire qu’elle peut apparaître plus d’une fois chez la même personne au même endroit. Nabla vous dit tout sur ce virus !

Comprendre l’herpès génital

D’où vient l’herpès ?

Il provient d’un virus. Il existe deux virus pouvant amener à développer un herpès :

  • Le virus de type 1 (HSV1) : il cause de l’herpès sur le haut du corps, en particulier la bouche, la lèvre supérieure (bouton de fièvre) et la cornée de l’œil.
  • Le virus de type 2 (HSV2) : il cause de l’herpès sur le bas du corps, c’est lui qui est principalement à l’origine de l’herpès génital (10 à 30% des herpès génitaux sont dus à l’HSV1 en raison de rapports buccaux-génitaux).

Mode de transmission de l’herpès génital

La transmission de l’herpès virus de type 2 se fait par rapport sexuel avec un partenaire contagieux. Les lésions peuvent être actives et visibles, ou bien invisibles (la personne est alors asymptomatique).

La toute première infection, qui peut être asymptomatique, est ce que l’on appelle la “primo-infection”.

Un virus dormant

Après la première infection, le virus devient dormant dans les cellules nerveuses de la moelle épinière d’où partent les fibres nerveuses qui alimentent la zone infectée. On ne sait pas forcément que l’on est infecté. L’herpès génital se manifeste souvent plus tard par poussées.

Facteurs favorisant une poussée d’herpès génital

Certains facteurs peuvent contribuer à une poussée :

  • Système immunitaire faible
  • Fatigue, stress et fièvre
  • Variations hormonales (apparition pendant les règles)
  • Infection simultanée par un autre virus

A quoi ressemble l’herpès génital ?

L’herpès génital ressemble à une agrégation de petites cloques qui deviennent ensuite des plaies sur ou autour des organes sexuels.

Epidémiologie

L’herpès génital atteint 20 % de la population française sexuellement active. Il est le plus présent chez les jeunes adultes âgés de 25 à 35 ans.

Est-il grave ?

L’herpès génital est avant tout gênant. Néanmoins, il peut devenir grave lorsqu’il atteint un sujet immunodéprimé ou dans les formes néonatales, lorsque le nouveau-né est contaminé par sa mère au cours de l’accouchement.

Durée

Une poussée d’herpès génital guérit en moyenne en 5 à 10 jours.

Symptômes lors d’une primo-infection

Personnes asymptomatiques

Souvent, l’herpès génital est asymptomatique : les personnes infectées ne développent pas de symptômes (ou bien développent des symptômes bénins).

Néanmoins, elles peuvent tout de même transmettre le virus puisque celui-ci est présent sur les muqueuses génitales, même s’il n’y a pas de symptômes permettant de le deviner.

Les symptômes lors de la primo-infection

La primo-infection ne donne que rarement lieu à l’apparition de symptômes. Le cas échéant, on peut observer des formes sévères avec des lésions sur la vulve, les parois du vagin, l’anus et le col de l’utérus. Ces lésions sont alors accompagnées d’un état de fatigue ou de fièvre.

Symptômes lors d’une poussée ou d’une récidive

Signes avant-coureurs

Souvent, une poussée d’herpès sera précédée de signes avant-coureurs, ce que l’on appelle des “prodromes”.

Il s’agit généralement d’une sensation de brûlure, de picotements et de démangeaisons au niveau de la zone concernée (la localisation est toujours la même). Des plaques érythémateuses (rougeurs de la peau) peuvent apparaître.

Ces symptômes surviennent quelques heures avant l’apparition des premières cloques.

Vulvovaginite

La vulvovaginite est une inflammation de la vulve et du vagin. Dans le cas d’une poussée d’herpès génital, elle s’accompagne de cloques contenant le virus. Ces cloques se rompent et deviennent des plaies douloureuses.

Lésions en surface

Des lésions surviennent dans certaines zones proches des organes sexuels (fesse, périnée, cuisses, anus....).

Lésions profondes

Certaines lésions peuvent être plus profondes et atteindre le vagin ou le col de l’utérus. Ces lésions sont difficiles à déceler.

Gestes à adopter et traitements

Quel traitement ?

Les traitements médicamenteux utilisés sont des antiviraux. Un antiviral est une molécule qui perturbe la réplication d’un virus. Ce traitement permet de réduire la durée et l’intensité des symptômes mais ne fait pas disparaître le virus de l’organisme : il y subsiste, dormant.

Pendant combien de temps ?

Le traitement dure en général 10 jours s’il agit d’une primo-infection ou 5 jours s’il s’agit d’une crise de récidive. Il est aussi possible de prendre des antidouleurs lors des crises.

Nettoyer ses lésions

Les lésions sont à nettoyer avec une eau savonneuse ou un antiseptique dédié. Il faut ensuite les rincer et les sécher en tapotant doucement avec des mouchoirs jetables. Se laver les mains impérativement après !

Empêcher la transmission

Certains gestes permettent d’éviter de transmettre le virus :

  • Se laver les mains dès que l’on touche ses lésions
  • Eviter d’avoir des rapports sexuels : le préservatif ne protégera pas de toutes les lésions !

Pourquoi le préservatif n’empêche-t-il pas systématiquement la contamination ?

  • Il évite la contamination liée aux lésions situées sur les muqueuses ou à partir des sécrétions génitales chez quelqu’un ne présentant pas de symptôme.
  • Néanmoins, il ne protège pas de la contamination par les lésions cutanées ou vulvaires. Le port du préservatif est donc recommandé en cas de lésion visible, lors des poussées.
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