Kyste ovarien

Vous avez des règles irrégulières, une envie fréquente d’uriner, ressentez une douleur intense ? Ces symptômes peuvent être liés à la présence d’un kyste ovarien. Nabla vous en dit plus sur cette petite grosseur !
Généralités
Un kyste ovarien, c’est quoi ?
Le kyste ovarien est une petite grosseur renfermant du liquide qui peut se développer sur les ovaires. Ces derniers sont les organes de reproduction de la femme, ils sont situés au bout des trompes de Fallope, le tube musculaire qui les relie à l’utérus.
Qui est concerné ?
On estime qu’entre 5 et 7% des femmes ont développé au moins un kyste ovarien au cours de leur vie. Les jeunes filles peuvent toutefois également être concernées.
Deux types de kyste ovarien
Il existe deux types de kyste ovarien :
- Kyste fonctionnel : il régresse naturellement la plupart du temps.
- Kyste organique : il ne régresse pas.
Les kystes ovariens fonctionnels
À quoi est-ce dû ?
Ce sont les kystes ovariens les plus fréquents. Ils sont causés par un déséquilibre hormonal : un follicule (cellule de l’ovaire dans laquelle un ovule se développe) ou un corps jaune (ce qui reste du follicule après le relâchement de l’ovule au cours de l’ovulation) se transforme en kyste.
Deux types de kystes fonctionnels
On en distingue donc deux types :
- Le kyste fonctionnel folliculaire : il est lié au développement anormal d’un follicule.
- Le kyste fonctionnel lutéal : il est lié à la croissance anormale du corps jaune.
Sont-ils permanents ?
Ces kystes varient en volume selon l’évolution du cycle menstruel et disparaissent spontanément au bout de quelques semaines. Ils ne nécessitent donc pas d’intervention chirurgicale.
Quand surviennent-ils ?
Ils surviennent principalement dans des situations propices à un dérèglement hormonal :
- La ménopause : les ovaires ne sécrètent plus d’oestrogènes et de progestérone.
- AMP (Assistance médicale à la procréation) : traitements de stimulation des ovaires pour lutter contre une infertilité.
- Après certains traitements : traitement du cancer du sein par tamoxifène, par exemple.
Les kystes ovariens organiques
À quoi est-ce dû ?
Les kystes organiques se forment à partir du tissu des ovaires. Contrairement aux kystes fonctionnels, ils ne disparaissent pas d’eux-mêmes et ne sont pas liés aux variations hormonales durant le cycle.
Quatre types de kystes organiques
- Kystes séreux : les plus fréquents, ils contiennent un liquide (paroi fine).
- Kystes mucineux : contiennent du mucus (paroi plus épaisse que celle des kystes séreux).
- Kystes dermoïdes : se forment à partir des cellules immatures supposées devenir des ovules et renferment souvent de la graisse, des poils…
- Kystes endométriosiques : liés à l’endométriose, une maladie de l’endomètre (tissu qui tapisse l’utérus). Ils ont une paroi épaisse et contiennent du liquide et du sang.
Sont-ils permanents ?
L’origine des kystes ovariens organiques est encore méconnue. Ils ne disparaissent pas spontanément mais sont la plupart du temps bénins.
Une intervention chirurgicale est toutefois préconisée afin qu’ils ne créent pas de complications. Ces kystes sont ensuite analysés afin d’être sûr qu’ils ne sont pas cancéreux.
Symptômes
Souvent asymptomatique
Le kyste ovarien est souvent asymptomatique. Il est découvert lors d’examens effectués pour d’autres raisons.
Troubles des règles
Des règles irrégulières et plus particulièrement des saignements en dehors de la période de règles ("métrorragies") peuvent être un symptôme de kystes ovariens.
Douleurs dans le bas du ventre
Des douleurs pelviennes ressenties dans le bas du ventre, et une sensation de pesanteur ressentie d’un seul côté du corps, peuvent être des symptômes.
Envie fréquente d’aller aux toilettes
C’est ce que l’on appelle une pollakiurie : une envie répétitive d’uriner.
Problèmes intestinaux
Ils peuvent survenir si le kyste ovarien comprime les organes de la région intestinale. Ceci peut se manifester par une constipation lorsque le kyste est gros.
Douleur intense
Une douleur intense peut être le signe d’une complication. Il faut alors consulter un médecin au plus vite.
Diagnostic
Examen clinique
Le gynécologue ou médecin traitant évalue les symptômes et la régularité des cycles menstruels. Un examen clinique (principalement une palpation de l’abdomen) ou gynécologique (frottis) peuvent ensuite être réalisés. Selon les résultats, d’autres examens peuvent être effectués.
Échographie abdomino-pelvienne
C’est une méthode d’imagerie médicale qui utilise les ultrasons. Elle permet de visualiser l’état des organes de l’abdomen et du pelvis afin de mettre en évidence les caractéristiques du kyste (sa taille, sa contenance, sa paroi, sa localisation…), de l’utérus et des deux ovaires.
Bilan sanguin
Il permet notamment d’évaluer si un kyste est suspect. Il est préconisé dans deux situations :
- Après la ménopause : puisque 15% de ces kystes sont malins.
- Au diagnostic d’un kyste organique chez une jeune fille entre 10 et 16 ans.
IRM
L’utilisation de L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est moins fréquente. On réalise une IRM lorsque le kyste est difficile à caractériser par une échographie : elle donne des informations complémentaires.
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