Reflux gastrique

Le reflux gastrique peut être gênant au quotidien lorsqu’il provoque des brûlures d’estomac ou encore des régurgitations. Comment reconnaître ses symptomes ? Quels moyens existent pour le traiter ? Nabla répond à vos questions sur le reflux gastrique aujourd’hui !
Comprendre le reflux gastro-œsophagien
Le reflux gastrique, c’est quoi ?
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est la remontée du suc gastrique, très acide, depuis l’estomac vers l’œsophage.
Cette remontée passe par la jonction gastro-œsophagienne appelée cardia. Le RGO concerne 10% de la population.
Quand il est peu gênant et n’occasionne pas de complications, aucun traitement n’est nécessaire.
Le système anti-reflux
Ce système a deux composantes :
- La cardia : le muscle à la jonction gastro-œsophagienne
- L’orifice hiatal : le bas de l’œsophage passe dans cet orifice au travers du diaphragme et s’ouvre dans l’estomac. C’est l’angle anti-reflux !
Dysfonctionnement du système anti-reflux
Le RGO survient lorsque le système anti-reflux du corps est défaillant. Le contenu acide de l’estomac remonte alors dans l’œsophage ce qui le fragilise. Cela peut mener à certaines complications.
Symptômes
Pyrosis
C’est le symptôme le plus caractéristique du RGO. Il s’agit d’une brûlure qui part de l’estomac et qui remonte dans le thorax pour se terminer plus ou moins haut jusqu’à la bouche. Ce pyrosis survient surtout après les repas ou dans certaines positions (penché en avant, allongé).
Régurgitations
Le RGO se caractérise par des régurgitations acides ou alimentaires : c’est-à-dire des renvois d’aliments ou de liquides dans la bouche. Ces régurgitations surviennent sans nausées.
Hoquet
Le RGO peut se manifester par des signes digestifs tels que le hoquet ou des éructations, des expulsions de gaz et d’air contenus dans l’estomac.
Formes atypiques
D’autres signaux peuvent être caractéristiques d’un RGO.
- Toux chronique inexpliquée.
- Douleur thoracique pouvant simuler une douleur cardiaque.
- Manifestations ORL (laryngite, pharyngite...).
Complications
Certaines complications peuvent apparaître à terme :
- Sténose peptique avec dysphagie (difficultés à avaler)
- Ulcère de l’œsophage
- Hémorragie digestive (saignements)
- Endobrachyoesophage ou ulcère de Barrett (transformation de la muqueuse œsophagienne qui prend l’aspect de la muqueuse intestinale)
- Adénocarcinome (cancer de l’œsophage)
Conseils pour s’en prémunir
Lutter contre le surpoids
Il est recommandé de perdre du poids lorsque cela est nécessaire. En effet, l’obésité abdominale aggrave les symptômes du RGO.
Diminuer sa consommation d’alcool
L’alcool a pour effet de détendre le muscle situé au bas de l’œsophage, ce qui facilite les remontées du contenu de l’estomac. L’alcool entretient également la production d’acide.
Arrêter de fumer
Le tabac peut entraîner une hyper production d’acidité dans l’estomac, ce qui favorise le RGO.
Manger lentement
Manger lentement et bien mastiquer permet de limiter le RGO. Certaines techniques peuvent aider ! Poser sa fourchette entre chaque bouchée, par exemple, permet de manger moins vite.
Éviter les repas copieux et épicés
Les repas trop gras, épicés ou copieux peuvent favoriser le RGO. Il est ainsi conseillé de manger léger et de ne pas dépasser 400 cc de liquides (soupe et boissons) par repas.
Éviter certains aliments
Certains aliments peuvent favoriser le RGO. En voici quelques uns : chocolat, agrumes, vinaigre, citron et certaines boissons telles que café et les boissons gazeuses.
Ne pas se coucher juste après le repas
Respecter un intervalle de temps de 2 heures entre le dîner et le coucher. Cela permet de laisser le temps à la digestion de faire son effet. Pour les mêmes raisons, éviter les efforts physiques et les siestes immédiatement après les repas.
Adopter une position adaptée
Certaines postures peuvent déclencher le RGO. Il est conseillé d’éviter de se pencher en avant, de comprimer son abdomen (attention aux ceintures et vêtements trop serrés) ou de faire des efforts physiques trop importants. Il est recommandé de privilégier une position semi-assise, notamment après le repas.
Pour la nuit
Il est conseillé de surélever la tête de lit de 10 à 15 cm en cas de douleur nocturne liée au RGO.
Éviter certains médicaments
Certains médicaments peuvent contribuer à la survenue du RGO. Éviter ainsi l’acide salicylique et les anti-inflammatoires qui peuvent irriter l’oesophage.
Traitements
Pour un effet immédiat
Il est conseillé d’utiliser des topiques antiacides ou alginates. Ils sont à base de sels d’aluminium et de magnésium, deux éléments qui participent à réduire l’acidité gastrique : ils agissent comme une sorte de tampon. Ils peuvent être pris au moment de l’épisode douloureux, entre les repas ou au coucher.
Pour un effet rapide
Les antihistaminiques de type H2 ont un effet rapide. Ils permettent de bloquer l’action de l’histamine, une molécule qui entraîne la production de suc gastriques.
Pour un effet retardé mais prolongé
Si les antiacides ne font pas effet, il est conseillé d’utiliser des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Ils permettent de diminuer la sécrétion acide gastrique. Attention néanmoins aux délais de traitement : celui-ci ne doit pas dépasser quatre semaines sur prescription médicale.
Demander conseil à son pharmacien
L’automédication est possible mais doit se faire sous les conseils de son pharmacien. Une consultation médicale est toutefois nécessaire si le traitement est inefficace ou si les symptômes persistent.
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